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En vadrouille sur le sous-continent indien
20 novembre 2006

Le projet : Parcourir en solo l'Inde, le Népal et

Le projet :

Parcourir en solo l'Inde, le Népal et hopefully le Tibet, pendant six mois, au gré des rencontres et du sens du vent...

Départ de London Heathrow le dimanche 5 novembre, à 16 h 20, sur le vol 120, avec Air India. Arrivée à Bombay via Ahmedabad 10 heures plus tard.

Itinéraire flou :
Bombay et ses "alentours" : Ellora, Ajanta, Pune. Puis Goa et Gokarna et leurs plages de sable fin, Hampi et ses ruines, Mysore, le Kerala et ses backwaters, où Gaëlle et Géraldine me rejoindront quelques temps.

                                                          Week_end_TAV_014 Ca promet...

Au programme : Noël et nouvel an sous les cocotiers de Varkala Beach, où les filles me retrouveront donc le 29 décembre. Fiesta, safari(s) à dos d'éléphant, balades sur les backwaters et dans les plantations de thé, massages ayurvédiques et crises de fous rires constitueront l'essentiel de nos activités.

Après leur départ, direction le Tamil Nadu (Pondichéry), l'Orissa, le West-Bengal (Calcutta, Darjeeling...) et le Sikkim. Là, entrée au Népal (si la situation politique est stable) : Katmandou, Pokhara, trek(s) dans l'Himalaya. Depuis Katmandou, je l'espère, direction Lhassa, au Tibet. Sortie du Népal et achat d'un nouveau visa pour l'Inde (le mien expire avant ma date de retour). Direction Varanasi puis Agra (Taj Mahal), avant de sauter dans l'avion à Delhi.

Retour à Londres le 1er mai 2007 (officiellement...).

Cet itinéraire tout sauf précis n'est donné qu'à titre indicatif...


Pourquoi ce voyage ?

C'est la question qu'on me pose le plus souvent et à laquelle je ne sais jamais quoi répondre. Bien sûr, au départ, il y a l'envie de découvrir un pays et une culture différente, de vivre une expérience hors du commun. Mais pour connaitre les veritables raisons qui me poussent a partir, il me faudrait certainement une psychanalyse !

En vrac, quelques pistes (liste non exhaustive) :

  • pour l'inconnu
  • pour l'imprévu
  • pour vivre dans un monde parallèle (mais si...)
  • pour prendre le temps
  • pour la liberté


    Naissance du projet :

    Le plus ardu est de se lancer. En ce qui me concerne, j'ai toujours rêvé de grands voyages, sans jamais oser sauter le pas, jusqu'à...

    Eté 2004 :
    Déclic no 1 :
    Je passe mon premier été dans un appart' parisien. Dur dur pour moi, qui suis habituée à un minimum d'espace et de verdure. Je décide que ce sera mon dernier été à Paris et de passer le suivant n'importe où ailleurs, loin, à faire du volontariat ou un petit boulot.

    Automne 2004 :
    Déclic no 2 :
    Mes recherches partent dans tous les sens et ne donnent rien de concret, jusqu'à ce qu'une citation trouvée par hasard sur Internet m'ouvre les yeux : "Il y a ceux qui restent assis à parler de leurs rêves et ceux qui se lèvent pour les réaliser." C'est décidé : je passerai l'été suivant au Népal et/ou au Tibet (en plein dans la mousson, bravo...).

    18 ou 19 janvier 2005, entre 10 h et 13 h :
    Déclic no 3, THE déclic :
    Coup de tête : je décide d'avancer mon voyage à... là, maintenant, tout de suite. Changement de cap : mon voyage passe de l'Asie à l'Amérique du Sud, pour une durée de 2-3 mois. Au lieu de ça, quatre mois plus tard, je débarque au Guatemala, pour un mois seulement. Il faut dire que j'avais oublié un détail : les pépettes. Pendant ce temps, Maggie (ma coloc d'alors) et moi envisageons de partir ensemble au Népal ou au Tibet vers février 2006, pour 3 mois environ.

    Mai 2005 :
    Lors de mon séjour au Guatemala, de nombreux backpackers* envoûtés par l'Inde me donnent envie de découvir ce sous-continent qui semble ne laisser personne indifférent. Je l'ajoute à l'itinéraire de mon prochain voyage.

    Eté 2005 :
    Je décide de rallonger mon futur voyage de quelques mois afin d'en profiter davantage. Mon petit périple guatémaltèque m'a fait prendre conscience que j'étais fin prête pour un long voyage en solo. Mais pour cela, il faut des fonds. Je repousse alors à... quand mon compte en banque sera suffisamment garni, mais pas avant l'automne 2006. Entre temps, Maggie rentre à Dublin et décide de reprendre ses études à Londres à la rentrée 2006. Notre projet de voyage commun est avorté, mais ce n'est que partie remise.

  • Entre février 2006 et le départ :
    Mon voyage prend une tournure obsessionnelle... J'angoisse dès que je ne travaille pas, je bosse le week-end, je me lève la nuit pour calculer combien il me reste à économiser... Ma chambre devient une annexe de librairie de voyage. Je passe ma vie scotchée à l'écran de mon portable à faire des recherches sur Internet, notamment sur les forums de voyage, que je consulte quotidiennement, voire bi-quotidiennement. Mon coloc doit supporter mes sempiternelles questions existentielles : "Et si je prenais juste un aller simple ?", "Je prends le traitement anti-palu ?", "Est-ce que je me fais vacciner contre l'encéphal' jap' ?"
    J'arpente pendant des heures les rayons de Décathlon, Go Sport et du Vieux Campeur à la recherche de la polaire parfaite, où la simple vue des chaussettes Coolmax, des sacs à viande et des lampes frontales me met en extase.

    19 juin 2006 :
    Achat du vol Londres-Bombay Delhi-Londres.
    Mon départ est maintenant officiel. Il me manque toujours une (grande) partie des fonds, mais maintenant que j'ai le billet, je n'ai plus qu'à les trouver... C'est à ce moment-là que les techniciens de TTT se sont mis d'accord pour saboter mes vidéos (spéciale dédicace Célia) et me faire perdre beaucoup de temps et d'argent. Une vraie conspiration.

    *Backpacker (d'après le Robert & Collons) :
    Voyageur indépendant anti tourisme de masse. Se revendique "voyageur" et non "touriste", terme dégradant, bien qu'il en soit un aux yeux de la population locale. Sillone le monde affublé d'un sac sur le dos, ledit sac ne contenant que 2 slips, un couteau suisse et de l'imodium. A pour but de voyager pour moins d'1$/jour. Pour ce faire, il n'hésite pas à dormir dans des boui-bouis douteux infestés de cafards et dénués d'eau chaude. Au fil des semaines ou des mois, il ne ressemble plus à rien. La turista lui fait perdre la moitié de son poids. Les hommes sont reconnaissables à leurs cheveux longs et à leur barbe; les femmes, à leurs jambes de Yéti. Contrairement au "voyageur organisé", il fait tout pour sortir des sentiers battus et rencontrer la population locale. C'est sûrement pour cette raison qu'il dort dans les hôtels recommandés par le Lonely Planet, dit "The Bible", que d'autres "voyageurs" ayant eu la même idée ont déjà investis.

    Je vous laisse méditer sur ces belles paroles extraites de De l'usage du monde, de Nicolas Bouvier :

         "Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c'est qu'on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu'au jour où, pas trop sûr de soi, on s'en va pour de bon.
         Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait."

    Et pour finir, un lien intéressant (dans la langue de Shakespeare) sur le voyage en solo :
    http://www.lonelyplanet.com/bluelist/index.cfm?fa=main.viewList&list_id=6661

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    Commentaires
    J
    tes écrits retranscrivent bien le courage et la volonté qu'il faut pour partir à l'aventure...
    En vadrouille sur le sous-continent indien
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